Rossillon à l'image de Barbizon attira très vite de nombreux peintres séduits par

le coté sauvage de la vallée du haut Furans (prenant sa source à La Burbanche)

qui semblait se terminer en goulet du coté de la Cluse des Hopitaux avec ses lacs temporaires.

(voir le dessin de Francisque Gabillot de 1845)



En cette première moitié de XIXème siècle, progressivement libérés de cette obligation sociale

de peindre de l'académique, du religieux ou de l'historique héritée des siècles précédents,

les peintres veulent aller au plus profond de la nature comme pour l'apprivoiser.


L'invention du tube de peinture en 1841 permet alors d'amener  ses couleurs au plus loin

des villes et des ateliers.


Ils passent des heures et plus à étudier un arbre, une mare, un ruisseau, une clairière, etc…

et s'émulent entre eux.


L'arrivée du chemin de fer et mieux, d'une gare, fait de Rossillon une destination.

Comme le dit Achille RAVERAT, « on descend à Rossillon à l'Hotel Du Chemin de Fer »

et en plus, il y a une correspondance pour Belley qui n’a pas de gare.


Il semblerait que la fréquentation de Rossillon commencerait effectivemùent vers 1860 au vu des

thèmes proposés par les peintres dans les expositions ou salons de Paris, Lyon ou encore Montpellier.

Adolphe APPIAN , Josephin SOULARY et Jean Marie DESPORTES vont en être les moteurs.


Bien avant Henri Bidauld, et étant certainement le précurseur, le fortuné Jean Marie Desportes

qui deviendra son beau père, recevait déjà à Rossillon des peintres comme

Appian, Français, Ravier nés une génération avant.

Ils deviendront les amis et les maitres en peinture de Henri Bidauld.

Dans un cadre enchanteur, dans une nature sauvage,


Appian peint, Soulary écrit, Raverat raconte et

 Jean Marie Desportes reçoit;


tout est réuni pour assurer à Rossillon un avenir

de village de peintres!


 PAYSAGISTES OU PLEINAIRISTES?


On peut considérer que les peintres qui fréquentèrent Rossillon et les alentours seraient plutôt

à classer parmi les pleinairistes car ils ne se contentent pas seulement de peindre de purs paysages

mais ils reproduisent beaucoup de scènes qu'ils voient autour d'eux, dans la nature, en plein air.


C'est le cas typique de Henri Bidauld qui va produire des paysages purs ou alors animés de

personnages vacants à leurs activités (des pêcheurs, des paysannes...) mais aussi des

scènes de la vie paysanne comme ces bergères ou ces coupeuses d'herbe ou de blé.


A ce sujet Henri Bidauld sera beaucoup influencé par son ami Jules Breton.


Henri Bidauld

Jules Breton

L'ECOLE DE BARBIZON



Le genre (plutôt que le style) Barbizon se caractérise surtout par des toiles de paysages

toujours avec des arbres, en forêt, en plaine et avec de tout petits personnages.

 Du nom du village de Barbizon en forêt de Fontainebleau où se retrouvèrent des peintres

inconditionnels de la nature. En particulier à partir des années 1830

grâce à l'arrivée du chemin de fer, comme à Rossillon.


Ecole de Barbizon est un bien grand mot car on n'a pas connu à véritablement parler d'école à

Barbizon à cette époque, le trait commun étant la nature et la forêt de Fontainebleau plus que le style.


Jean Baptiste Camille Corot, Charles François Daubigny, Narcisse Virgile Diaz De La Pena,

Jules Dupré, Charles Jacque, Georges Michel, Jean François Millet, Théodore Rousseau

sont considérés comme les fondateurs.

Lazare Bruandet et Théodore Caruelle D'Aligny en sont les précurseurs

(ou découvreurs) quoique déja auparavant  Simon Mathurin Lantara (1729-1778)

y peignait des paysages toujours dénués de personnages.


Jules Breton (grand ami de Bidauld), Jean Ferdinand Chaigneau, Jules Coignet,

Honoré Daumier, Henri Harpignies (Il était surnommé le Michel-Ange des arbres et des campagnes!),

 Paul Huet,  Paul Désiré Trouillebert, Constant Troyon, Félix Ziem et bien d'autres

sont quelques uns des grands peintres qui se sont succédés à Barbizon.


Au début de leurs activités les peintres paysagistes de Barbizon n'étaient pas toujours bien acceptés

car les grands peintres académiques de l'époque :

Horace Vernet, Victor Bertin, Jean Joseph Xavier Bidault - le propre grand oncle de Henri Bidauld -

et d'autres… considéraient ces peintures comme "primitives" par rapport à leurs oeuvres paysagées,

structurées, "historiques" et en petites touches très détaillées.


Jean Joseph Xavier Bidault, membre influent et craint de L'Institut Royal et de l'Académie des

Beaux Arts, fut à l'origine du refus des toiles de Paul Huet et Théodore Rousseau

et de quelques autres Barbizoniens pour le salon 1836.


Ils préfiguraient déjà l'impressionisme...


Theodore Rousseau exclu du salon 1836...

la faute à Bidault, pardi !




Pourquoi de petits personnages sur les toiles Barbizon?


Dans les premiers temps de Barbizon, Jean Joseph Xavier Bidault,

de l'Institut Royal et de l'Académie des Beaux Arts,

essaya de faire interdire l'accès aux salons de peinture annuels à ces

peintres de Barbizon sous prétexte qu'ils ne faisaient que du paysage "pur".

Ils contournèrent l'interdiction en introduisant dans leurs paysages

des petits personnages;

les tableaux devinrent ainsi animés et plus seulement des paysages !

(Cf. :  Les beaux jours de Barbizon de André Billy  de l'Académie Goncourt)


exemple d'un tableau Barbizon

Paul Désiré Trouillebert, suiveur de Corot - collection privée


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LES ASCENDANTS BIDAULT

Bidault t ou Bidauld d ?


Concernant le nom des Bidault, il faut savoir que pour une raison qui nous est inconnue

Henri Bidauld fit modifier l'orthographe de son nom (Bidault à l'origine) en 1860.

Dans les salons il était pourtant souvent orthographié avec le t (Bidault) et bizarrement

certaines signatures ou mentions de son grand oncle

Jean Joseph Xavier font apparaitre le d.


Nous employerons l'orthographe BidaulD uniquement pour Henri.

Exemple de signature de Henri Bidauld   et de  Jean Joseph Xavier Bidault

 Jean Baptiste Bidault père est né à Salins les Bains dans le Jura en 1715

(comme le grand père de Théodore Rousseau décédé en 1796).

Il était horloger et après avoir rencontré Angèle Raymond fille d’un orfèvre

de Perpignan, qui devint son épouse, il s’installa comme orfèvre à

Carpentras où ils firent souche.

Il eut 3 fils, tous des artistes:

Jean Pierre Xavier né en 1745 et mort en 1813

Jean Joseph Xavier né en 1758 et mort en 1846

Joseph Pierre Henri né en 1760 et mort en 1806

C’est Joseph Pierre Henri, le plus jeune, artiste lui aussi et inventeur, qui reprit la tradition familiale d’orfèvre à Carpentras puis à Toulouse.

Ils n'ont cependant rien à voir directement avec Rossillon...

et il est peu probable que Jean Joseph Xavier ait eu en peinture

une influence directe sur Henri alors agé de 7 ans à sa mort.


JEAN PIERRE XAVIER BIDAULT

né à Carpentras en 1745 et mort en 1813

Grand père de Henri Bidauld

Jean Pierre Xavier, l’ainé , se lança dans la peinture en marge de son métier d’horloger à Lyon. Il fut l’élève de Philippe Sauvan et se forma aussi à Rome.

Son coté effacé fit que ses peintures, d’un très grand talent, restèrent un

peu dans l’ombre tout du moins à ses débuts.

Les clairs de lune, les paysages, les fleurs et les oiseaux étaient sa spécialité.

Il est présent par ses peintures dans les musées de Lyon, Marseille pour ses peintures et au Louvre pour ses dessins.

Jean Pierre Xavier est le père de de Jean Louis et de Rosalie Bidault dite Zélie,

tante de Henri Bidauld, qui était également une peintre renommée et l'épouse

de Jean Baptiste Guimet inventeur du fameux Bleu Outremer ou Bleu Guimet

et fondateur en 1855 de ce qui deviendra le groupe PECHINEY.

Le fils de Zélie et Jean Baptiste, Emile Guimet cousin germain

de Henri Bidauld  est le fondateur du Musée Guimet.

 Jean Louis Bidauld dit « Louis », le père de Henri Bidauld, n'est pas connu pour avoir peint bien qu’il aurait eu des dispositions et qu’il existerait des œuvres de lui.

Il était le directeur de l'usine Guimet de Fleurieu qui produisait le Bleu Outremer.

Jean Pierre Xavier Bidault - Paysage Romain au Pont

Rosalie dite Zélie , peintre déjà remarquable a pu quand a elle

avoir une influence certaine sur son neveu Henri Bidauld.

Rosalie Bidauld - Judith venant de tuer Holopherne

Carpentras - Bibliothèque Inguimbertine et musées - inv.398

JEAN JOSEPH XAVIER BIDAULT

né à Carpentras en 1758 mort en 1846

Grand Oncle de Henri Bidauld


C’est le plus célèbre personnage de la famille Bidault.

Il fut formé à Lyon par son frère Jean Pierre Xavier de 13 ans son ainé après qu'ils eurent perdu

leur père alors qu'il n'avait que 10 ans.

Recommandé par Natoire, Jean Joseph Xavier se rendit à Paris en 1783

où il se forma chez le portraitiste Michel Rabillon.

Dès lors Il commença par la copie de toiles de grands maitres,

surtout hollandais pour un certain M. Dulac, riche marchand

 de tableaux de Paris avant de trouver sa voie sur les conseils de Joseph Vernet

puis d’Honoré Fragonard et ensuite de Hubert Robert.

Après une  formation à Rome financée par M. Dulac de 5 ans  il acquiert à partir de 1790 la consécration.

Il exposa au Salon des Artistes de Paris de 1791 à 1844.


Membre influent et craint de L'Institut Royal et de l'Académie des Beaux Arts, il fut à l'origine du refus des toiles

de Paul Huet et Théodore Rousseau et de quelques autres Barbizoniens pour le salon 1836.

Il travailla pour le roi Charles IV d'Espagne en 1791, pour Joseph Bonaparte le frère de Napoléon,

pour l'impératrice Josephine de Beauharnais et Louis XVIII lui acheta plusieurs tableaux.

Il est considéré c'est l'un des principaux représentants  du paysage néo-classique en France

avec Jean Victor Bertin et Pierre Henri de Valenciennes .

Il a produit pas moins de 250 tableaux de tous formats!

Il mourra dans la pauvreté, n'ayant pas su adapter son style aux nouvelles tendances qu'il détestait.

A sa mort, en 1846, Jean Baptiste Camille Corot qui admirait beaucoup Jean Joseph Xavier Bidauld dira de lui:

"Je lui dois beaucoup, sinon le meilleur de ma propre affaire".



Dans les musées il est présent au Louvre avec 4 toiles, à Angers (dessins), Beauvais, Cherbourg, Dijon (Magnin), Toulouse…

Jean Joseph Xavier Bidault -Paysage d'Italie

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